Fonds de dotation, Manifestations

Marcel Pagnol s’expose à l’orangerie du Sénat

Qui n’a pas un souvenir avec Marcel Pagnol ? À l’occasion du 130ᵉ anniversaire de la naissance de l’immense auteur provençal, l’Orangerie du Sénat lui consacre une grande exposition sur 630 m2. Une rétrospective portée par son petit-fils et commissaire, Nicolas Pagnol. Il explique comment cette déambulation a été pensée pour séduire un large public.

Pourquoi avoir choisi Paris pour cette grande exposition ?

« Je souhaitais apporter un peu de soleil dans ce lieu prestigieux. Le jardin du Luxembourg et l’Orangerie incarnent à mes yeux le charme et l’élégance de la France de la Belle Époque. C’est un écrin parfait pour célébrer l’œuvre de mon grand-père. Marcel Pagnol a vécu la majeure partie de sa vie à Paris. L’idée était donc de rendre hommage à la Ville lumière en proposant une véritable déambulation pour le visiteur. C’est le genre de lieu où l’on passe, et où l’exposition s’intègre naturellement à la promenade, comme un prolongement. » Il y a une fierté du travail accompli. Aujourd’hui, je suis très heureux que tout cela prenne forme. Beaucoup croient que les ayants droit se contentent d’encaisser, mais ils se trompent, cela demande beaucoup d’investissement, d’énergie et de temps. Je me considère comme un passeur de patrimoine. L’intérêt pour la culture classique renaît dès que l’on apporte au public une œuvre adaptée aux supports et aux médias qu’il consomme et utilise. »

Avec l’appui de ses partenaires et du Fonds de dotation Marcel Pagnol, Nicolas Pagnol supervise plusieurs projets en parallèle : « Nous travaillons sur la conception d’un jeu vidéo ou encore d’adaptations cinématographiques », précise-t-il, tout en coordonnant la publication d’une vingtaine de volumes de bandes dessinées consacrés à l’univers pagnolesque. La réussite la plus récente illustre cette ambition, celle de la restauration en 4K de Merlusse (1935), projetée et saluée au Festival de Cannes. À cela s’ajoute un ouvrage à paraître sur les sermons de Pagnol, dont le commissaire se réjouit : « C’est l’occasion de redécouvrir un pan moins connu de son œuvre. » Enfin, des initiatives en métavers et en œuvres numériques viennent compléter cette stratégie de modernisation, conjuguant héritage artistique et innovation technologique pour offrir au public de nouvelles portes d’entrée dans l’univers de Marcel Pagnol.

Comment avez-vous procédé pour faire un choix parmi toutes les œuvres de Marcel Pagnol ?

« Cette exposition m’a demandé deux mois d’organisation. C’est court et intense. On ne pouvait pas tout montrer, il a fallu faire des choix, alors j’ai priorisé les œuvres majeures à la fois classiques et populaires, celles qui incarnent le mieux l’esprit Pagnolien. Car Pagnol, c’est l’aventure du théâtre, du cinéma parlant et de la littérature française. Ce panorama imposait que l’on retienne les incontournables. J’ai donc d’abord veillé à rappeler son lien avec l’Académie française, puis à rendre hommage à ses comédiens fétiches, Fresnay, Raimu, Poupon, Fernandel etc., et à mettre en avant ses films cultes comme La Femme du boulanger, Marius, Fanny et César ».

Comment s’articule l’exposition ?

« J’ai imaginé une présentation simple et claire, répartie en trois salles. La première est consacrée au roman graphique, autour des poèmes de jeunesse de Marcel Pagnol, valorisés par des grandes reproductions de planches de BD tirées notamment de son œuvre La Fille du puisatier. Cette mise en couleur plonge le visiteur dans l’univers provençal de Pagnol. La seconde salle est conçue en hommage aux comédiens et à l’art visuel. Des panneaux célèbrent des grands acteurs qui ont marqué les œuvres de Pagnol au cinéma. En regard de tout ça, l’artiste FKDL expose des toiles en couleur pour mêler archives et réinterprétation contemporaine ». L’exposition encourage à découvrir des pièces peu connues du grand public :  » Dans la troisième salle, des extraits vidéos sont projetés à travers un dispositif qui permet de visionner des entretiens inédits et des extraits de films. Il y a également des affiches rares et anciennes, signées Toé (l’affichiste de Marcel Pagnol jusqu’en 1941). L’idée est de rappeler l’importance de cet héritage culturel commun ».

Article complet sur le site de France3 Région: https://france3-regions.franceinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/expo-marcel-pagnol-illumine-l-orangerie-3165273.html

Informations utiles

Dates : du 19 juin au 30 juin 2025, de 11h à 20h
Tarif : Entrée libre
Lieu : Accès Porte Fleurus au 7 rue Guynemer – Orangerie du Sénat, Jardin du Luxembourg – 75006 Paris

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