
2025 – Une intense actualité théâtrale.
27 juillet 2025
Sommaire
Au fil du temps et des efforts éditoriaux déployés par son petit-fils Nicolas Pagnol, l’écrivain-cinéaste Marcel Pagnol gagne la place qu’il mérite dans le panthéon
du cinéma français. Trop longtemps cantonnés au seul pittoresque marseillais et provençal, ses films méritent tous d’être redécouverts. C’est le cas cet été de
six d’entre eux et dans de nouvelles versions restaurées, grâce au distributeur Carlotta. Ils permettent de donner raison à Jean Renoir qui dès 1937 déclarait : « Je tiens Marcel Pagnol pour le plus grand auteur cinématographique d’aujourd’hui. »
On se replonge avec délice dans l’univers de Manon des sources et Ugolin, les deux volets de cette tragédie solaire et rurale, avec Jacqueline Pagnol (née Bouvier) dans le rôle de Manon, cette fille qui entend venger son père dans un pays où l’eau vaut plus que l’or et peut rendre les hommes fous d’orgueil et criminels. Tout comme on se délecte de l’adaptation par Pagnol des fameuses Lettres de mon moulin écrites par Alphonse Daudet : le cinéaste a su capter ce qui en fait l’universalité, au-delà du folklore.
Rétrospective Marcel Pagnol (partie 2) en six films : Naïs, Merlusse, Cigalon, Manon des sources, Ugolin, Les Lettres de mon moulin.
Outre les superbes Naïs, avec Fernandel et Merlusse, on se réjouit enfin de la présence dans ce programme d’une autre perle intitulée Cigalon, soit l’histoire du restaurateur d’un petit village de l’arrière-pays qui refuse de servir ses clients jusqu’au jour où une ancienne blanchisseuse décide d’ouvrir un restaurant concurrent… Assurément l’un des meilleurs films français dans le domaine de la gastronomie. Décidément, le cinéma de Pagnol nous met toujours l’eau à la bouche.
27 juillet 2025
27 juin 2025