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Livre « Le Secret du masque de fer »

TOUS les historiens qui ont refusé d’admettre la thèse du frère jumeau ont fondé leur…

Marcel Pagnol a tenté de percer le secret de l'homme au masque de fer.
Marcel Pagnol a tenté de percer le secret de l'homme au masque de fer.

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Présentation

TOUS les historiens qui ont refusé d’admettre la thèse du frère jumeau ont fondé leur refus sur le même argument : la reine devait obligatoirement accoucher en présence des principaux personnages de la Cour, c’est-à-dire au moins vingt personnes. La double naissance eût donc été connue immédiatement.

Nous pouvons leur répondre avec des arguments simplistes, mais décisifs.

Voici notre version de l’événement.

Dans la première édition de cet ouvrage j’avais dit, avec Soulavie, que la naissance du frère jumeau avait eu lieu dans la soirée, et qu’elle avait surpris tous ceux qui en eurent connaissance.

Pierre Dominique, qui est un écrivain de tout premier rang en même temps qu’un éminent médecin, refusa de l’admettre, et affirma que cette grossesse gémellaire ne pouvait pas avoir été cachée au médecin de la reine, ni à la sage-femme, ni aux dames de la chambre ; je pense aujourd’hui qu’il avait raison.

Ce qui confirme clairement son opinion, c’est l’affaire des deux pâtres astrologues, venus à Paris on ne sait d’où.

Voici le récit de Soulavie :

« Déjà depuis longtemps, le Roi étoit adverti par prophéties que sa femme feroit deux fils ; car il estoit venu depuis plusieurs jours des Pastres à Paris, qui disoient en avoir eu inspiration divine, si bien qu’il se disoit dans Paris que si la Reine accouchoit de deux Dauphins, comme on l’avoit prédit, ce seroit le malheur de l’État ; l’archevesque de Paris, qui fit venir ces devins, les fit renfermer tous les deux à Saint-Lazare, parce que le peuple en estoit esmeu, ce qui donna beaucoup à penser au Roi, à cause des troubles qu’il avoit lieu de craindre dans l’État. »

Cette prédiction était évidemment due à une fuite, venue de la Cour, par une servante ou un valet. D’ailleurs, eût-on emprisonné ces pâtres si l’on n’avait pas su, en haut lieu, que l’événement était probable ?

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