Théâtre

La Compagnie « Dans La Cour Des Grands » reprend sa saison avec la création du SCHPOUNTZ

Randonnées Théâtrales en plein air !
Randonnées Théâtrales en plein air !

Un concept artistique unique en France : l’art des collines . La Compagnie « Dans la cour des Grands » porte, depuis 2008, le projet des Randonnées Théâtrales, créées en 1998 par la compagnie « Scène d’esprit ». Elle l’a développé et l’a fait évoluer jusqu’à sa forme artistique actuelle. En cela, nous suivons les pas de Marcel Pagnol qui a été parmi les premiers réalisateurs à sortir des studios de cinéma pour tourner ses films, dès les années 30… Revenir à la source, à l’humanité et l’universalité de l’œuvre, sortir les personnages de Pagnol des salles de théâtre et des livres pour les rendre à la vie réelle, à laquelle ils appartiennent : C’est la démarche artistique d’ultra réalisme qui nous anime.
Une expérience unique : vivre une oeuvre de l’intérieur.

Tel est le concept des « Randonnées Théâtrales ». Une journée entière à vivre les événements et à les ressentir, non plus en tant que spectateurs mais en tant que témoins vivant les moments de joie et les instants de drame qui se déroulent tout au long d’une journée entièrement scénarisée. C’est cette immersion dans le temps et dans l’espace qui crée la force de notre spectacle. Jouer dans les lieux et les paysages qui ont inspirés l’œuvre de Marcel Pagnol, telle est la particularité de nos créations. Pour « Le Schpountz» notre choix s’est porté à nouveau sur la commune d’Allauch et le domaine départemental de Pichauris, car c’est un site exceptionnel dans le tombant nord-est du Garlaban, qui permet de découvrir une Provence entièrement préservée.

Le Schpountz – Création 2014

D’après MARCEL PAGNOL de l’Académie Française

Adaptation de NICOLAS DROMARD et GÉRALDINE BASCOU

Mise en scène de NICOLAS DROMARD

L’histoire

Jeune commis épicier un peu mythomane, Irénée, à qui le cinéma a tourné la tête, est convaincu qu’il deviendra un acteur célèbre. Il rencontre une équipe de tournage qui lui réserve une plaisanterie cruelle… Il arrive aux studios plein d’espoir…

Note d’intention

« Il est toujours délicat de savoir si la Flèche, lorsqu’elle part, atteindra le centre de la cible ou si elle frappera sur le 9 ou le 8, ce qui est sûr c’est que, lorsqu’on s’apprête à tirer, on y met toute sa force, toute sa concentration, toute son envie. »

Adapter Le Schpountz du Cinéma au Théâtre est un travail que j’ai commencé il y a quinze ans et que j’ai fini il y a cinq ans. Ce travail a déjà connu le succès au théâtre, joué par plusieurs compagnies professionnelles pendant plus de trois ans.

Aujourd’hui, je me penche à nouveau sur cette œuvre dont l’universalité me semble évidente afin de l’adapter au cadre particulier des Randonnées Théâtrales que nous pratiquons depuis 15 ans.

On a tous rêvé à un destin plus grand, plus beau, plus impressionnant, plus vivant. Certains rêveurs ne se lancent jamais, d’autres tentent l’aventure, parfois avec succès. Vaut-il mieux avoir des regrets que des remords ? La question est posée par cette œuvre du Schpountz. Dans le travail de mise en scène que je vais réaliser en Randonnée Théâtrale sur le Schpountz, je veux amener le spectateur à se poser cette question et à la ressentir au plus profond de lui-même. Pour cela je vais faire du spectateur, tout d’abord, un acteur de cette histoire. Des le début du spectacle, il sera considéré comme un mécène ou un investisseurs potentiel du cinéma. Il deviendra alors complice de la blague, faite par l’équipe de tournage au jeune Irénée qui va penser que sa chance est enfin arrivée. Tout au long de la journée le « spectateur » devient un « spect-acteur » de l’histoire car en tant que financier du projet, il va être sollicité afin d’interagir sur l’histoire. Il faut que le monde du cinéma soit montré sous toutes ses couleurs humaines, belles ou laides et que la sympathie qui se dégage de prime abord de l’équipe de tournage, amène le spectateur à une réflexion sur les apparences et la réalité de chacun.

Si je réussis, si nous réussissons, ce pari, les spectateurs auront oublié le film « Le Schpountz » pour être parfaitement conscient de la totalité du propos sur le cinéma, tenu par Marcel Pagnol ; celui de l’argent et des affaires, celui des intrigues et des faux semblant mais aussi sur sa magie, soudainement possible.

Par NICOLAS DROMARD – Metteur en scène

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